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Redonner de la valeur à la chaîne alimentaire

Publié le 08 Septembre 2020 - Mis à jour le 17 Avril 2023

La plupart d’entre nous ont la chance de considérer la nourriture qu’ils mangent comme une évidence. Cependant, les achats réalisés en urgence au début de la pandémie nous ont obligés à admettre que la chaîne d’approvisionnement alimentaire n’était pas aussi stable que nous le pensions. L’évolution des tendances démographiques à l’échelle mondiale, le changement climatique, les enjeux environnementaux et le besoin impératif de réduire les déchets alimentaires exercent des pressions énormes sur les chaînes d’approvisionnement alimentaires. Cette tendance n’est pas pérenne.

Heureusement, les gouvernements, les scientifiques, les entrepreneurs et les investisseurs commencent tous à réfléchir à la manière dont cette chaîne peut être améliorée grâce à des innovations. Mais le temps ne joue pas en notre faveur et il faut agir rapidement pour faire face aux futures pénuries d’approvisionnement.

La croissance de la population nécessite des produits alimentaires en volume et de qualité

La demande alimentaire augmente rapidement, dans le sillage de la croissance de la population mondiale. Selon les Nations Unies (ONU), la population mondiale passera de moins de 8 milliards d’habitants actuellement à environ 10 milliards d’ici 2050. Ce qui augmente considérablement le nombre de bouches à nourrir.

En outre, le type de nourriture que les gens consomment évolue. La transition qui s’opère entre vie rurale et vie urbaine s’accélère, en particulier dans les pays émergents, sachant que plus des deux tiers de la population mondiale devraient vivre dans des zones urbaines d’ici 30 ans. Nombre de ces nouveaux citadins gagnent des revenus plus élevés et consomment par conséquent davantage d’aliments de meilleure qualité, tels que la viande et les produits laitiers.

Parallèlement, la priorité accordée à des habitudes alimentaires plus saines à l’échelle mondiale constitue également une force de changement. Les Nations Unies estiment que le nombre de personnes considérées comme obèses dépasse désormais celui des personnes jugées comme chroniquement sous-alimentées. Le défi n’est donc plus d’éliminer la faim mais de lutter contre l’obésité. L’industrie alimentaire a clairement adopté cette tendance et l’industrie de la santé et du bien-être, quant à elle, est évaluée à près de 769 milliards de dollars1.

Fermer les yeux sur l’environnement ?

La transformation de la production alimentaire tient également au besoin de respecter les engagements pris dans les domaines de l’environnement et du changement climatique. Aux quatre coins du monde, les États ont lancé des initiatives pour améliorer leur efficacité environnementale.

Selon les Nations Unies, la production alimentaire est responsable de 30 % des émissions de gaz à effet de serre, qui sont générées tout au long de la chaîne d’approvisionnement. L’élevage et la pêche, la production végétale et l’utilisation des terres contribuent tous à cette tendance globale. Étonnamment, les émissions dues aux transports représentent un pourcentage relativement faible, mais l’ensemble des émissions pourrait être réduit grâce à des modes de production plus intelligents et plus efficaces.

Bien qu’il soit proche de l’énergie et de l’aviation en termes d’empreinte carbone, la culpabilité du secteur de la production alimentaire est finalement passée presque inaperçue. On pourrait, dans une certaine mesure, attribuer cela au fait que les consommateurs profitent de leur accès à un très large éventail d’aliments, et ce tout au long de l’année. Pourtant, les membres de la génération Y (les « Millenials ») se montrent plus attentifs à la provenance de leurs aliments et à leur mode de production. Cette tendance a entraîné une augmentation des pratiques inspirées du véganisme et du flexitarisme et influence les décisions de dépenses (estimées à environ 40 milliards de dollars par an2), ce qui oblige les professionnels à s’adapter.

Le changement climatique modifie également les capacités naturelles de production alimentaire de la planète, ce qui a un impact sur le rendement des cultures, les sols et la qualité des produits. Le réchauffement des conditions climatiques devrait réduire la production des pays situés près de l’équateur au profit de ceux plus proches des pôles. Cette tendance pourrait particulièrement pénaliser les grands pays producteurs comme le Brésil, l’Australie et le Midwest des États-Unis, au bénéfice de la Chine, du Canada et de la Russie.

La production agricole contribue également de manière importante à la déforestation. Des études ont montré, par exemple, que la demande croissante de soja (principalement pour nourrir le bétail, et non des substituts de viande à base de soja) a conduit la région du Cerrado au Brésil à remplacer la moitié de sa végétation naturelle par des plantations de soja3.

Tous ces défis nécessitent une solution viable.

Ne pas gaspiller pour ne pas manquer

Le gaspillage alimentaire est le dernier obstacle à la mise en place d’une chaîne de production alimentaire adaptée à l’évolution de nos besoins. Selon les Nations Unies, un tiers de la nourriture produite est gaspillée et représente 8 % des émissions de gaz à effet de serre4. On ne peut pas ignorer ce problème : si nous voulons résoudre les problèmes liés à la pénurie alimentaire, il faut s’attaquer à ce gaspillage inutile.

Comme toujours, il existe un fossé entre les pays développés et les pays en développement. Dans les seconds, les déchets dépendent en grande partie de la production et du transport, tandis que dans les premiers, ils sont générés surtout par la consommation – tant par les distributeurs que par les consommateurs.

Les Nations Unies cherchent à réduire de moitié les déchets alimentaires dans les dix ans à venir, dans le cadre de ses objectifs de développement durable. De telles initiatives sont essentielles pour mener à bien les changements nécessaires.

Les innovations technologiques relèvent les défis

Alors que la liste des défis à relever semble insurmontable, les Nations Unies et les gouvernements du monde entier lancent des initiatives pour répondre à ces changements. Les acteurs du monde industriel et de l’investissement s’associent également à ce mouvement, en développant de nouvelles innovations technologiques pour proposer des solutions.

Le périmètre d’application de l’agriculture connaît une véritable transformation grâce à l’utilisation de robots et de drones permettant d’accroître les taux d’efficacité, de la biochimie pour améliorer le rendement des cultures et de l’agriculture verticale pour fournir aux communautés urbaines des aliments produits localement.

Les initiatives de prévention du gaspillage alimentaire incitent des secteurs tels que l’hôtellerie et la restauration à revoir leurs dépenses alimentaires, tandis que les groupes biotechnologiques cherchent à développer des systèmes de protection d’origine végétale pour les surfaces de culture des produits frais, afin d’en prolonger la durée de conservation. Les marchés secondaires permettent de vendre des aliments qui, en leur absence, seraient gaspillés et on observe des initiatives visant à créer de la valeur à partir des aliments jetés, comme le recours au pain invendu pour fabriquer de la bière.

Dans le secteur du transport, des thermostats intelligents sont utilisés pour mieux contrôler les températures de stockage pendant le transit, tandis que la technologie blockchain permet de suivre les produits, d’améliorer leur traçabilité et de fournir l’authenticité de plus en plus prisée par les consommateurs.

Bon nombre de ces initiatives en sont à un stade de développement précoce et nécessitent des investissements afin d’exploiter leur potentiel. Mais compte tenu de l’importance de l’enjeu, il est impératif de rechercher et d’identifier les futures entreprises leaders de leur marché qui pourront transformer ce domaine.

Chez BNP Paribas Asset Management, nous pensons que des changements positifs sont déjà en cours et nous recherchons déjà les entreprises qui ont une approche SMaRT – « Sustainably Manufactured and Responsibly Transformed » – en matière de production alimentaire. Notre fonds SMaRTFood investit dans la révolution agricole pour façonner un avenir meilleur, en identifiant les opportunités d’investissement à long terme tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, « du champ à l’assiette ».

Pour en savoir plus, consultez la page « thèmes d’investissement ».

Les investissements réalisés dans les fonds sont soumis aux fluctuations du marché et aux risques inhérents aux investissements en valeurs mobilières. La valeur des investissements et les revenus qu’ils génèrent peuvent enregistrer des hausses comme des baisses et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas l’intégralité de leur placement. Le fonds décrit présente un risque de perte en capital. Pour une définition et une description plus complète des risques, merci de vous reporter au prospectus et DICI du fonds.

1 Source : UBS, « The Food Revolution ». Juillet 2019, données de KPMG
2 Source : UBS, « The Food Revolution ». Juillet 2019, données de Deloitte
3https://www.climatechangenews.com/2018/06/13/7-surprising-things-carbon-footprint-food/
4 Source : UBS, « The Food Revolution ». Juillet 2019, citation du World Resources Institute

Article extrait du site BNP Paribas Asset Management

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