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Private Equity : l’alternative naturelle pour les entrepreneurs

Publié le 01 Septembre 2021 - Mis à jour le 15 Septembre 2021

Dans leurs activités, les entrepreneurs ont tendance à viser l’excellence et à parfaire leurs connaissances pour trouver le juste milieu entre risques et rentabilité. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’investir leur patrimoine, il est tout naturel que ces qualités influent sur leurs décisions et amènent nombre d’entre eux à envisager d’investir dans le Private Equity (PE), puisqu’ils sont nombreux à y avoir été confrontés sous une forme ou une autre (angel investors, venture capital, capital de croissance, etc.)

Investir dans le PE peut sembler naturel pour les entrepreneurs qui ont créé leur propre entreprise et peuvent s’appuyer sur la valeur ajoutée intrinsèque qu’apportent des gestionnaires de fonds expérimentés au-delà du capital, à savoir les informations, l’expérience et les liens tissés avec leurs pairs et la concurrence, surtout sur un autre marché ou dans une autre région. Toutefois, il existe une autre raison, plus fondamentale, à l’inclusion de cette classe d’actifs dans un portefeuille : la diversification.

L’année écoulée a été marquée par une volatilité extrême sur les marchés cotés. Après s’être effondré au début de la pandémie de Covid-19, le marché boursier a connu un redressement spectaculaire. Comme le montre l’indice Russell 3000, le marché boursier américain a progressé de 20,9 % sur l’ensemble de l’année dernière, tandis que les marchés émergents ont progressé de 18,3 % comme le montre l’indice MSCI Emerging Markets.[1] Même les marchés obligataires ont enregistré de solides performances : les bons du Trésor américain à 10 ans ont ainsi progressé de 10,01 %.[2]

Si les marchés renouent avec les niveaux de volatilité historiques et moins extrêmes, les entrepreneurs en quête de performances supérieures à la moyenne pourraient tirer parti de l’inclusion d’investissements alternatifs tels que le PE dans leurs portefeuilles. L’étude réalisée par BNP Paribas Wealth Management porte un regard nouveau sur l’attitude des entrepreneurs vis-à-vis de cette classe d’actifs.

La résilience du Private Equity

L’histoire montre qu’en période de ralentissement, les stratégies de PE surperforment les marchés boursiers dans une mesure bien plus grande qu’en temps « normal ».[3] L’étude réalisée par BNP Paribas montre que sur des marchés stables, le PE surperforme le marché boursier d’environ 6 % par an, et à la suite de l’éclatement de la bulle Internet en 2001 et de la crise financière mondiale (CFM) en 2008, cette surperformance s’est encore accentuée.[4] Cette résilience se renforce au fil du temps : la rentabilité annuelle du PE au cours des 14 dernières années a été en moyenne de 13,6 % contre 6 % pour le S&P 500. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les family offices aient augmenté leur allocation au PE, passant de 20,7 % en 2013 à 25,6 % en 2019. Cela explique en partie l’explosion de  ces investissements, l’ensemble du secteur des capitaux privés atteignant ainsi 7 400 milliards USD fin 2020, selon Morgan Stanley qui prévoit une nouvelle hausse à 13 000 milliards USD en 2025.5

Face à l’incertitude qui caractérise le scénario de reprise post-Covid-19, le PE devrait continuer à attirer les entrepreneurs grâce à sa capacité à générer des rendements plus élevés et à la diversification qu’il offre. Selon notre étude, les « ultrapreneurs », c’est-à-dire les entrepreneurs détenant plus de 25 millions USD d’actifs à investir, sont les plus susceptibles de percevoir tout le potentiel du PE : en 2019, ils ont anticipé un doublement de leur allocation à cette classe d’actifs, passant ainsi de 10 % à 20 % en 2020. 75 % des entrepreneurs ont investi dans le PE représentant aujourd’hui 14 % de leurs portefeuilles.

La pandémie de Covid-19 qui a profondément déstabilisé les marchés mondiaux en 2020 a également affecté la capacité des gestionnaires de PE à attirer des capitaux : aux États-Unis, même si les levées de fonds ont chuté de 36 %, les nouveaux engagements ont toutefois atteint 203 milliards USD. Malgré la conjoncture économique difficile, les fonds axés sur les entreprises à fort potentiel ont atteint de nouveaux records : 45 fonds spécialisés dans le secteur technologique ont attiré 63,1 milliards USD, un nouveau record pour ce type de fonds.6 La pandémie a accéléré de manière considérable la digitalisation. Le monde compte par exemple 5,2 milliards d’utilisateurs de téléphones mobiles uniques (soit 67 % d’une population mondiale de 7,8 milliards d’êtres humains), 4,5 milliards d’utilisateurs d’Internet (soit un taux de pénétration de 59 %) et 3,8 milliards de personnes effectuent des paiements électroniques pour un montant de 1 000 milliards USD.Une vaste majorité de ces nouveaux engagements auraient été l’œuvre d’investisseurs qui relèvent de deux grandes catégories : 1) les investisseurs qui recherchent des actifs résilients en cette période de volatilité exceptionnelle et 2) les investisseurs qui recherchent des rendements plus élevés dans un environnement caractérisé par des taux d’intérêt bas.

La diversification est une caractéristique clé de ces stratégies d’investissement puisqu’elle réduit de fait la corrélation avec les marchés actions et obligataires et crée, au sein de ces portefeuilles, un effet stabilisateur. La résilience avérée du PE en période de tensions sur les marchés peut atténuer les répercussions des événements imprévus et maintenir la rentabilité lorsque d’autres actifs reculent. Plus de 40 % des entrepreneurs évoquent la diversification comme une raison d’investir dans le PE ; ce chiffre monte à 50 % pour les femmes. C’est également le principal facteur pour les entrepreneurs détenant entre 10 et 25 millions USD d’actifs.

Tolérance au risque

Toutefois, le PE pose également un certain nombre de problèmes parmi lesquels une transparence et une liquidité inférieures à celles qui caractérisent les marchés boursiers, mais aussi une exposition à des actifs à fort effet de levier. L’absence d’informations qui sont pourtant habituelles sur les marchés cotés est un obstacle à l’investissement dans le PE (ou à l’augmentation des allocations au PE) pour 37 % des entrepreneurs à l’échelle mondiale. En Asie, 50 % des entrepreneurs y remédient en effectuant leurs propres recherches sur chaque investissement.

Beaucoup sont à l’aise avec ces risques parce qu’ils ont des convictions fortes concernant les tendances dans les secteurs où ils investissent et veulent soutenir des modèles économiques. Ils sont ainsi nombreux à s’engager sur l’horizon d’investissement à moyen et long terme du PE pour cette raison précise.

En Asie, les « Ultrapreneurs » de Chine continentale, de Hong Kong et de Singapour accordent une importance moindre aux obstacles. Ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que beaucoup doivent leur patrimoine à des activités entrepreneuriales et savent parfaitement analyser le ratio rendement/risque. La jeunesse joue également un rôle : 71 % des « millenipreneurs » (entrepreneurs de moins de 35 ans) et 83 % des « entrepreneurs de la génération X » (nés entre 1965 et 1980) sont susceptibles d’investir dans le PE. En revanche, seuls 45 % des « Boomerpreneurs » (entrepreneurs de plus de 55 ans) sont prêts à sauter le pas.

Fonds ou investissement direct ?

De nombreux investisseurs cherchent à limiter le risque en choisissant d’investir dans cette classe d’actifs par l’intermédiaire de fonds qui offrent un accès à un large éventail de stratégies. Selon notre étude, par exemple, les fonds de capital de croissance qui investissent dans des sociétés plus matures à la recherche de capitaux pour leur développement ou leur restructuration sont les plus prisés des entrepreneurs en Europe et au Royaume-Uni (54 %). Les entrepreneurs asiatiques préfèrent quant à eux les fonds thématiques (43 %) qui leur permettent de surfer sur des tendances macroéconomiques lucratives ou émergentes. Ceux de la région du Golfe préfèrent les fonds buy-out (50 %) et les fonds de venture capital (50 %).

Certains entrepreneurs ont toutefois le goût du risque et investissent directement dans le PE. Beaucoup s’adressent à leur banque pour avoir accès à des perspectives de rendement plus difficiles à définir. Pour 34 % des entrepreneurs à l’échelle mondiale, leur chargé de clientèle est au cœur de ce processus. En Asie, les entrepreneurs s’adressent également à d’autres entrepreneurs (48 % des entrepreneurs à Singapour, 42 % en Chine et 38 % à Taïwan ont déclaré faire confiance à leurs contacts dans ce domaine). Toutefois, nous recommandons la prudence face aux investissements directs qui sont généralement locaux et le plus souvent liés au métier de l’entrepreneur puisqu’ils n’offrent pas les avantages de la diversification sectorielle ou régionale.

Bien que notre étude démontre l’attractivité à la fois globale et durable du PE, les investisseurs expérimentés sont conscients qu’aucune surperformance n’est garantie. En effet, le PE peut avoir des rendements très variables selon les gestionnaires. En moyenne, depuis l’an 2000, l’écart entre le quartile supérieur et le dernier quartile est d’environ 1 500 points de base. La sélection du gestionnaire et l’accès à des gestionnaires de premier plan sont donc essentiels pour la réussite d’un partenariat dans le domaine du PE.

Cette grande disparité des performances est une autre raison pour laquelle la due diligence et une étude de marché sont prépondérantes avant d’engager des fonds dans le PE. Cette classe d’actifs possède en effet une attractivité naturelle et logique pour les entrepreneurs, mais la collaboration avec un conseiller en gestion de patrimoine expérimenté peut contribuer à définir l’approche qu’il convient d’adopter et à constituer un portefeuille adapté à la tolérance au risque et aux besoins de chacun.


[1] https://seekingalpha.com/article/4397170-major-asset-classes-december-2020-performance-review

[2] http://pages.stern.nyu.edu/~adamodar/New_Home_Page/datafile/histretSP.html

[3] https://wealthmanagement.bnpparibas/asia/en/expert-voices/private-equity-investment.html

[4] https://wealthmanagement.bnpparibas/en/expert-voices/key-data-2020-global-entrepreneur-report-part-2.html

[5] Private capital industry soars beyond $7tn. Financial Times, 11 June 2021

[6] https://pitchbook.com/news/reports/2020-annual-us-pe-breakdown 

[7] Source:“Digital2020:GlobalDigitalOverview”.WeAreSocialInc.January2020.


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